Créée en novembre 2004, l'association Les Sons Paranormaux vise avant tout l'exploration de voies musicales ignorées du grand public. Elle articule son action autour de l'organisation d'événements sonores mettant en avant le travail d'individus majoritairement issus de la scène industrielle. Ces manifestations sont aussi l'occasion d'exposer les réalisations visuelles (sculptures, peintures, vidéos, performances) de personnes dont le langage et l'expression artistique se rapprochent des conceptions industrielles et aussi, plus largement, électroniques.

Son approche est assez similaire aux 5 grandes lignes préconisées par le rédacteur Jon Savage dans l'introduction de l'ouvrage qui fait autorité en matière de décryptage de la culture industrielle (Industrial Culture Handbook). En effet 5 piliers sont fondateurs à cet égard : l'autonomie organisationnelle, l'accès à l'information, l'utilisation de synthétiseurs et d'"anti-musique", les éléments extramusicaux, les tactiques de choc.

L'autonomie organisationnelle correspond au choix de cette scène de recourir à des structures de production qui leur correspondent et dans lesquelles les artistes ne sont pas contraints par une pression extérieure directement liée à des impératifs mercantiles, pour l'association cela relève de sa constitution en tant que soutien à un mouvement commercialement non rentable.

L'accès à l'information est à entendre comme une possibilité offerte par l'approche qu'ont les artistes industriels en abordant les tabous tels que la politique, les mœurs ou le contrôle médiatique à travers les sons, les images ou les déclarations publiques. L'association se veut aussi une passerelle entre cette information et les potentiels récepteurs.

L'utilisation de synthétiseurs et d'"anti-musique" tire parti du prototype musical lancé par l'un des groupes fondateurs Throbbing Gristle. C'est autour des sons qui constituent l'"Industriel" que l'association souhaite poursuivre son implication. De fait, la musique industrielle se construit essentiellement autour de nappes de synthétiseurs, de bruitages amplifiés, et varie à l'infini ses combinaisons et ses éléments annexes, notamment ceux qualifiés d'"extramusicaux".

Pour ces deniers il faut d'une part retenir la relation de cette scène à l'information, mais aussi à la littérature ou aux beaux arts et son utilisation fréquente de la vidéo et/ou de la performance corporelle où le choc produit sur l'audience est souvent la clef de voûte de la volonté d'expression des "Industrieux". A nouveau l'association encourage cette multipolarité.








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